Condoléances du Festival de cinéma méditerranéen de Tétouan suite à la disparition de feu Mohamed Ismaïl
Si Mohamed Ismaïl, le réalisateur marocain, n’est plus. C’est une grande perte pour le cinéma marocain et méditerranéen. Néanmoins, le défunt nous a légué un patrimoine cinématographique et télévisuel très riche. Il a été très tôt passionné de cinéma et ses univers, et était fermement convaincu que le rôle de l’art est d’embrasser les causes des petites gens et de filmer les tourments et les agitations des citoyens.
Une grande amitié liait feu Si Mohamed Ismaïl au le Festival de cinéma méditerranéen de Tétouan et à ses organisateurs. Reconnaissant, le Festival avait toujours, depuis ses débuts, programmé ses œuvres dans toutes les sections (inauguration, Compétition, Coup de cœur, Hommages et Rétrospective). Inoubliable était le grand Hommage que le Festival lui avait rendez dans l’une de ses éditions.
C’est grâce à son film-événement « Et après… » que son talent de grand réalisateur a été très tôt confirmé. Ce 2ème opus, tout en prouvant le courage et la persévérance du réalisateur, l’a propulsé sous les feux des projecteurs. Il faut dire que ce film se caractérise par une certaine audace. Ce n’est donc pas étonnant qu’il ait été choisi pour l’Inauguration de la 11ème édition du FCMT. Fils du nord, feu Mohamed Ismaïl a célébré, dans ses films, Tétouan et ses régions, filmant sa beauté et sa diversité naturelles. Nous avons pu, grâce à « l’œil » passionné de sa caméra, découvrir une ville totalement différente, des visages, naguère familiers, presque méconnus, magnifiés par l’art et l’esthétique cinématographiques. Ces films, qui se caractérisent, en outre, par leur liberté et leur spontanéité, arrivent sur nos écrans porteurs de passions et de rêves, allégés de tout arsenal théorique et technique qui guiderait leur vision et déterminerait leur priorité.
Que Dieu ait le défunt dans sa vaste miséricorde. Nos sincères condoléances aux membres de sa famille et aux passionnés de ses films.