Depuis sa création en 1985 par l’association «Amis du Cinéma de Tétouan» (ACT), le Festival de Cinéma Méditerranéen de Tétouan n’a eu de cesse de promouvoir les cinématographies de la mare nostrum et de porter haut les valeurs d’une cinéphilie exigeante et diverse. Connu pour son engagement et sa contribution à la diffusion du cinéma méditerranéen, le festival est d’abord celui d’une ville, Tétouan, terreau des arts qui, de la musique aux arts plastiques, a abrité et continue d’abriter des mouvements artistiques qui connaissent un rayonnement bien au-delà de la région. C’est donc dans cette ville au climat culturel favorable que, tout naturellement, une poignée d’enseignants cinéphiles imagine ce projet, alors même que les ciné-clubs, au sein desquels ils ont été formés, disparaissaient au Maroc.
Depuis, cette spécialisation géographique, pionnière en son temps, exprime l’identité du Festival, recèle son projet de promouvoir un autre cinéma, différent certes de celui présenté dans les salles, mais porteur de valeurs universelles, attaché aux sujets qui agitent le citoyen des pays méditerranéens.
Deux ans après, un autre événement marquant fera date dans l’histoire de cette grande manifestation cinématographique. Il s’agit de la décision prise par l’ACT de créer, en consultations avec ses partenaires et ses fidèles amis, la Fondation du Festival de Cinéma Méditerranéen de Tétouan. Cette initiative courageuse aura pour objectif, entre autres, d’assurer la pérennité de ce projet, de l’imposer dans le paysage national et méditerranéen et de booster de son rendement.
Ainsi, le mois d’avril 2006 connaît la naissance officielle de la Fondation présidée par Monsieur Mohammed Nabil Ben Abdallah, personnalité politique éminente dans notre pays et intellectuel passionné de littérature et de cinéma. Il a toujours exprimé son intérêt pour l’avenir et la continuité de ce Festival dont il a soutenu l’équipe dans les moments les plus critiques. Les cinq éditions qu’il a présidées eurent un très grand succès, et le Festival connut, sous sa présidence, un rayonnement salué par le public, les professionnels et la presse.
Rappelé par ses nombreuses responsabilités, M. Mohamed Nabil Ben Abdellah quitte la présidence de la Fondation pour rester l’un des plus grands amis du festival et son soutien le plus précieux.
Etant un festival en mouvement perpétuel, assoiffé de renouveau et ouvert en permanence sur de nouvelles expériences, La Fondation entame une nouvelle période avec un autre cinéphile, fondateur de l’ACT et des Rencontres cinématographiques de Tétouan. Ahmed El Housni, élève des cinéclubs et directeur du Festival, devient le 2ème Président de la Fondation du FCMT. La tâche du Directeur est confiée à Nourddine BEN DRISS.
Depuis 2017, le nouveau Président aura pour soucis d’enrichir le festival, de l’ouvrir sur d’autres expériences et d’autres cinématographies, de varier sa programmation, de diversifier ses sections, d’opérer des ouvertures sur son entourage dans un esprit participatif, et de le rendre, surtout, attentifs aux attentes de son public.
Ce désir d’ouverture sera concrétisé par l’idée originale de confier à une grande personnalité du pays la Présidence d’honneur du Festival. C’est dans cet esprit que le choix fut porté sur l’artiste peintre M. Mehdi Qotbi. Ce choix n’est nullement fortuit. Les relations du Festival avec les Arts plastiques sont ancrées dans l’histoire de cette manifestation cinématographique inédite au Maroc depuis sa 1ère édition en 1985. En effet, un autre grand artiste-peintre accompagne le festival depuis sa création lui conférant cette dimension « plastique ». Il s’agit d’Abdelkrim Ouazzani. Le siège même du festival a été volontairement domicilié à l’Institut National des Beaux-Arts de Tétouan. Tout cela souligne la volonté des organisateurs de mettre en parallèle le cinéma, les Arts plastiques.
En outre, Mehdi Qotbi est incontestablement l’une des grandes figures de l’Art au Maroc et en Méditerranée. Ses œuvres sont exposées dans les grands musées à travers le monde.
Aujourd’hui, le Festival est devenu un rendez-vous incontournable pour les cinéastes, les professionnels et les amoureux du cinéma méditerranéen. Son histoire impressionnante fait la fierté de la ville, de la région et de notre pays.
Rappelons que le festival a accueilli les plus grandes figures du cinéma méditerranéen dont on peut citer à titre d’exemple :
Youssef Chahine (Égypte), Agnès Varda (France), Mohamed Abderrahmane Tazi (Maroc), Lucas Belvaux (Belgique), Faouzi Bensaïdi (Maroc), Gianni Amelio (Italie), Houda Soltane (Égypte), Giuseppe Tornatore (Italie), Nabila Oubaid (Égypte), Jane Birkin (France), Farid Chawki (Égypte), Ismael Ferroukhi (Maroc), Jean-Claude Brisseau (France), Mohamed Miftah (Maroc), Nadia Lotfi (Égypte), Salah Abou Saïf (Égypte), Daoud Oulad Syad (Maroc), Olivier Assayas (France), Boussy (Égypte), André Téchiné (France), Ahmed El Fichaoui (Égypte), Amal Ayouch (Maroc), Georges Chamoune (Liban), Mai Masri (Liban), Katia Gerou (Grèce), Brigitte Rouan (France), Hamid Bennani (Maroc), Kyriaskos Katzourakis (Grèce), Antonio Jiminez Rico (Espagne), Tayfun Pirsmuglo (Turquie), Rachid El Ouali (Maroc), Azzedine Meddour (Algérie), Roberto Midi (Italie), Hind Sabri (Tunisie), Abdelatif Banammar (Tunisie), Luis Berlanga (Espagne), Anne Brochet (France), Michel Khalifi (Palestine), Mouna Wassef (Syrie), Reda Behi (Tunisie), Branko Schmidt (Croatie)…Claudia Cardinale ( Italie ) Imanol Arias’(Espagne) Jillali Ferhati ( Maroc) , Mohamed Chrif Tribak ( Maroc) Farida Belyasid ( Maroc) Ahmed Hilmi (Egypte)